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Les petites lubies
16 mars 2013

Moi aussi, je vais mieux...

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Parfois il y a des connivences entre la vie et la fiction. Ce titre me faisait de l'oeil depuis un petit moment déjà, quand un matin dans le train je me suis assise à côté d'une dame en pleine lecture de ce roman de Foenkinos. Banal. On le voit partout. Mais le soir, rebelote, je m'assois à côté d'un vieux monsieur tout aussi absorbé dans la lecture de ce même livre. Evidemment il faut être un peu mystique pour voir des signes où il n'y a peut être qu'une simple coïncidence. Mais j'ai filé me l'offrir. Et j'y ai, comme prévu, trouvé l'histoire de mes 2-3 dernières années. Des maux soudains et inexplicables, l'angoisse d'avoir "quelque chose", l'interprétation des silences du médecin, l'attente, l'hypocondrie, la disparition de la douleur dès qu'on est dans la salle d'attente, le regard des autres qui se lassent de mes plaintes, la sensation d'étouffer, l'oppression, ne plus savoir si la douleur déclenche l'angoisse ou si c'est le contraire. La vie qui tourne autour de "et si c'était grave? et s'il y avait quelque chose que personne n'a encore trouvé? et si je disparaissais?". Bref, ça fait sourire quand on sait qu'il n'y a rien d'autre qu'une énorme part psychologique dans tout ça. Et Foenkinos réussit très bien à rendre cet aspect mi-comique mi-inquiétant du "somatiseur". Et à faire de ce roman une gentille petite comédie sur la libération du corps par l'esprit. Sur la façon dont on peut emprisonner son corps, le faire souffrir et déborder par la simple accumulation de contraintes qui n'en ont pas l'air, de frustrations résignées, de manque d'air. C'est frais, léger, sans prétention, j'ai beaucoup souri des expressions de Foenkinos, de ses manières pince-sans-rire, des descriptions de situations dans lesquelles on s'est tous retrouvés un jour. Quand j'ai refermé ce livre, il y a eu une soudaine évidence pour moi, après cette longue traversée : moi aussi, je vais mieux.

 

PS : Laure, si tu passes par là, j'ai perdu le lien vers ton blog...merci!

PS 2 : un bon moyen anti-stress : le tricot! Je suis pas franchement douée, mais ça oblige à se poser et c'est gratifiant de terminer quelque chose, quand on a l'impression que chaque jour, tout est à recommencer!

 

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Commentaires
L
Moi aussi, j'y aurais vu un signe...<br /> <br /> Que tricotes-tu de beau ?
M
et même si on sait la part du psychologique, faut être fort quand même avec tout ça! alors bravo à toi d'aller mieux! et d'énormes bises !
M
Tant mieux !!<br /> <br /> Et ce tricot, il me plaît bien...
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